Le métier de relecteur-correcteur : un art au service des mots

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Relecteur correcteur de manuscrit

Le métier de relecteur-correcteur est souvent méconnu, mais il joue un rôle crucial dans le monde de l’édition, de la communication et de la publication. Ce professionnel du langage s’assure que les textes soient non seulement exempts d’erreurs, mais aussi fluides et cohérents. Je vous propose de découvrir les différentes facettes du métier de relecteur-correcteur, les compétences à l’œuvre, ainsi que l’enjeu d’une bonne relecture et d’une correction dans les règles de l’art dans la chaîne éditoriale.

Vous avez dit relecteur-correcteur ?

Un relecteur-correcteur est une personne spécialisée dans la vérification et l’amélioration de textes écrits. On est loin d’une simple vérification de l’orthographe dans un exercice scolaire de dictée. En tant que relectrice-correctrice, mon travail consiste à relire des documents pour détecter et corriger les fautes d’orthographe certes, mais aussi de grammaire, de syntaxe, de ponctuation et de typographie. Mais mon rôle ne s’arrête pas là : je veille également à la cohérence des idées, à la clarté des propos et à la fluidité de la lecture. C’est un travail de lecture autant que de rédaction car je suis amenée à corriger mais aussi à écrire et réécrire.

Quelles sont les compétences requises ?

Pour exercer le métier de relecteur-correcteur, plusieurs compétences sont nécessaires :

1. La maîtrise de la langue

Une excellente connaissance de la langue française est primordiale. L’orthographe, la grammaire, la syntaxe mais aussi le style sont les outils de base à maîtriser.

  1. Sens de l’observation

La capacité à repérer les erreurs, même les plus subtiles, est essentielle. Il y a les règles d’usage et il y aussi ce que j’appellerais l’oreille. Il faut — surtout dans un récit de fiction — que ce soit agréable pour le lecteur. Cela dit, dans un rapport professionnel ou un écrit de communication, l’agrément n’est pas à négliger. Il ne suffit pas de lire un texte sans faute d’orthographe pour être convaincu du sérieux de l’entreprise et séduit par une prestation ou un produit.

  1. Esprit critique

Un relecteur-correcteur doit être capable d’analyser un texte en profondeur et de proposer des améliorations. J’ajouterais également qu’il doit faire preuve de pédagogie et de tact pour convaincre l’auteur qu’il faut faire évoluer son texte. Autant il est facile de corriger une coquille liée à l’orthographe ou à la conjugaison (le dictionnaire et le Bescherelle peuvent justifier la correction apportée) autant il peut être délicat de toucher au style, ou, dans le cas d’une fiction, à un portrait de personnage qui aurait besoin de davantage de profondeur ou de nuance.

  1. Connaissance des outils

La familiarité avec les logiciels de traitement de texte et les outils de correction est un atout. Je reconnais néanmoins avoir une préférence pour les outils « à l’ancienne » : le Robert étymologique ou les manuels d’orthotypographie.

  1. Rigueur et patience

Le travail de relecture peut être long et minutieux, nécessitant une grande concentration. Je relis souvent les mêmes passages à un ou deux jours d’écart pour avoir un regard renouvelé et aussi de nouvelles idées de plus-value à apporter au texte. Comme la rédaction, la relecture et la correction demandent aussi un temps long qui n’est pas celui de l’instantanéité.


Les différents types de relecteurs-correcteurs

Il existe plusieurs types de relecteurs-correcteurs, selon leur domaine d’intervention :

Relecteur-correcteur littéraire : Spécialisé dans les manuscrits, il travaille avec des auteurs et des maisons d’édition. Les auteurs peuvent me solliciter en tant que relectrice-correctrice en amont de la soumission de leur texte à leur maison d’édition. Indépendants, s’ils ont choisi l’auto-édition, ils veillent ainsi à la qualité de leurs publications.

Relecteur-correcteur technique : Il intervient dans des domaines spécifiques, comme le médical ou le scientifique, où une connaissance particulière est requise. Ayant travaillé pendant huit ans dans l’administration publique, au sein de différents ministères, j’ai pu apporter mon expertise technique pour relire et corriger le mémoire d’un agent pour l’admission à l’Institut national du service public (anciennement ENA). On ne peut pas s’improviser spécialiste de tous les domaines, même pour un travail de relecture et correction. Je serais bien en peine de travailler un texte, même court, sur la physique quantique ou les rites de passage dans les sociétés extrême-orientales… En revanche, ma curiosité personnelle et mon expérience professionnelle antérieure ont par exemple convaincu un spécialiste de la prise en charge des personnes handicapées de me confier un rapport professionnel.


Relecteur-correcteur en communication : Il s’occupe de textes publicitaires, de brochures ou de sites web, veillant à ce que le message soit clair et percutant. Dans ce type de texte, la part de rédaction peut occuper une large part du travail de correction.

Ma plus-value en tant que correctrice-relectrice

Avoir étudié puis enseigné le français pendant des années — dix ans d’enseignement au collège et au lycée — représente un réel atout. Attention, cette formation, soutenue par une passion profonde pour la langue, n’aurait pas été un bagage suffisant pour me lancer dans le métier de relecteur-correcteur. On n’enseigne l’orthotypographie pas dans la formation des professeurs. Autrement dit, toutes les règles en vigueur dans l’édition, je ne les ai découvertes et apprises que dans le cadre d’une formation universitaire spécifique à la rédaction et à l’édition.

Dans le master professionnel que j’ai obtenu, nous avions des cours dédiés qui permettaient de devenir secrétaire de rédaction dans la presse écrite notamment. C’est un autre beau métier, hélas méconnu et en perte de reconnaissance, que j’aurais bien aimé exercer ! Il relit, corrige, améliore, propose des titres et réécrit les textes produits par les journalistes de la rédaction.

En tant que correctrice-relectrice, mon rôle n’est pas de juger la qualité de la rédaction mais de collaborer avec l’auteur pour aboutir à la meilleure version possible de son texte. En particulier pour les œuvres de fiction, je ne propose pas une correction en un bloc. Je prévois avec l’auteur plusieurs réunions de travail, en visioconférence par exemple, pour faire le point sur quelques chapitres. J’envoie les corrections sur les chapitres concernés quelques jours avant la visioconférence. L’auteur en prend connaissance et valide les corrections les plus basiques. Cela permet de ne nous concentrer que sur les questions les plus essentielles et les plus délicates : tel passage à expliciter ou à réécrire, une incohérence à travailler, une tournure de phrase qui pourrait être plus fluide, etc. Mon travail de relectrice-correctrice ne se résume pas à prendre un stylo rouge (en l’occurrence à travailler en mode « révision » sur le fichier Word) : j’apporte un véritable conseil en écriture. Et entre nous, c’est la partie la plus gratifiante du travail !

Un métier clef dans la diffusion de textes

La relecture et la correction sont des étapes cruciales dans le processus de publication. Un texte truffé d’erreurs peut nuire à la crédibilité d’un auteur ou d’une entreprise. De plus, une bonne relecture peut améliorer la compréhension et l’impact d’un message. Dans un monde où l’information circule rapidement, la qualité des écrits est plus déterminante. Il s’agit de se faire comprendre et de soigner son image.

Le métier de relecteur-correcteur est un art qui nécessite à la fois des compétences linguistiques et une sensibilité à la communication. Ce professionnel est un garant de la qualité des textes, contribuant ainsi à la clarté et à la précision des messages. Que ce soit dans le domaine littéraire, technique ou communicationnel, la relecteur-correcteur joue un rôle indispensable dans la chaîne éditoriale. Que vous soyez un particulier, un auteur indépendant, une maison d’édition à la recherche d’un prestataire, je vous propose que nous discutions ensemble de vos besoins en relecture et correction pour faire de vos productions écrites des textes propres, clairs et efficaces.